05/11/2025 reseauinternational.net  3min #295420

Candace Owens s'entretient avec Norm Finkelstein sur Israël et Gaza : décapant !

par Pierre-Alain Depauw

Candace Owens s'est entretenu pendant plus de deux heures avec l'écrivain universitaire Norman Finkelstein.

Le mépris à l'égard des Palestiniens

L'entretien entre ces deux personnalités rappelle que le magazine The Economist a décrit Gaza comme «un troupeau de moutons, bons à rien». Le principal responsable de l'ONU pour Gaza la qualifie de «décharge toxique». Pour une part des Israéliens, les Gazaouis sont de la vermine, des ordures, des rebuts humains.

Norman Finkelstein explique comment une classe de milliardaires suprémacistes juifs utilise désormais ouvertement l'argent comme moyen de chantage pour faire taire non seulement toutes les critiques envers Israël, mais aussi les critiques étouffées d'un génocide en cours.

L'entretien aborde le sujet du 7 octobre. Candace Owens avoue qu'elle ne connaissait pas l'histoire de l'État d'Israël moderne. Lorsqu'elle a entrepris une véritable enquête sur l'histoire d'Israël moderne, elle a eu l'impression d'être dans une cocotte-minute. Des personnes qu'elle croyait être ses amis lui déconseillaient de poursuivre dans cette voie. «Ils m'insultaient, me reprochant de flirter avec l'antisémitisme en voulant lire des livres et discuter avec des personnes ayant un point de vue opposé sur cette question. J'ai eu de gros ennuis, et je pèse mes mots, de la part de gens que je croyais être mes amis, lorsque j'ai reçu dans mon émission précédente celui qui est maintenant assis en face de moi, Norm Finkelstein. Ce qu'il m'a dit sur Gaza était choquant».

«C'était d'autant plus choquant que cela ne venait pas de quelqu'un qu'on pourrait facilement qualifier d'antisémite. Il nous a rappelé des faits historiques, qu'il va vous exposer aujourd'hui. Un sujet de discussion crucial. Étrangement, aucun de ceux qui me faisaient pression n'était disposé à débattre avec lui. Si Norm Finkelstein se trompe, et c'est possible, pourquoi les figures les plus influentes du débat pro-israélien refusent-elles de s'asseoir à sa table pour en discuter ? Nous allons tenter de le comprendre».

L'Histoire de l'État israélien

Finkelstein commence par parler de 1948, année de la création de l'État d'Israël. Lors de cette création, environ 90% de la population palestinienne autochtone d'Israël, soit près de 750 000 personnes, ont été expulsées. Parmi elles, environ 300 000 ont été déportées vers Gaza. C'est ainsi que Gaza est devenue Gaza. Aujourd'hui, environ 80% de la population de Gaza est composée de réfugiés de la guerre de 1948 ou de leurs descendants. En vertu du droit international, un descendant de réfugié est considéré comme un réfugié. Gaza compte donc 80% de réfugiés et environ 50% d'enfants. Ensuite, à partir du moment où Gaza est passée sous administration égyptienne après la guerre de 1948, la situation a évolué.

«En 2002, Baruch Kimmerling, sociologue israélien de renom, publie un ouvrage intitulé «Politisite». Comment décrit-il Gaza ? Il la qualifie de «plus grand camp de concentration jamais vu». En 2004, Giora Island, alors à la tête du Conseil national de sécurité israélien, prend ses fonctions. Il est toujours en poste. Il est désormais actif en coulisses au sein du gouvernement Netanyahou. Comment décrit-il Gaza ? Il la décrit comme un immense camp de concentration. Or, il faut savoir que c'était avant le blocus israélien de Gaza. C'était déjà un véritable cauchemar»., souligne Finkelstein.

Finkelstein évoque également le chantage financier : la récompense pour ceux qui soutiennent Israël, les pires ennuis pour ceux qui osent critiquer tel ou tel abus israélien.

Un entretien passionnant à écouter jusqu'au bout.

source :  Médias-Presse-Info

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